L’atelier était composé de :
- 5 médecins
- 4 sages - femmes
- 3 infirmières
- 1 éducatrice
- 1 technicienne soio-familiale
- 1 psychologue
- 1 secrétaire
Personnes resources : N. GOB et M-L SALIN
Animateur :Dr M-C FAVERIAL
Rapporteur : N.AGAPE
Objectifs
Dégager 2 actions prioritaires en précisant les cibles et les indicateurs de résultats
L’atelier a commencé par la présentation des objectifs poursuivis puis
par la présentation des intervenants et des participants qui ont tous
décliné leur fonction. Un médecin précise qu’elle est là pour apprendre.
Le counselling
Rappel historique du counselling : cette méthode d’entretien personnalisée, est mise en place en 1985, pour les acteurs de la lutte du VIH pour les DFA ainsi que Haïti et St Saint-Domingue et est
orientée :
sur l’ information (maladie)
et en cas de résultat positif, sur l’accompagnement
surtout en post test vis à vis de l’allaitement, du partenaire, et dans l’accompagnement psychologique d’autant qu’il n’existait pas traitement en dehors de l’AZT et le Bactrim.
Les difficultés sont abordées au travers de jeux de rôle, effectués pour parler de la sexualité, surtout dans notre culture du non-dit, du secret.
_Depuis la trithérapie le counselling clinicien a apporté un regard ritique sur cet accompagnement des 1ers années et a connu ses limites.
Actuellement, au CIDDIST, l’accent est mis sur
l’entretien pré-test qui permet de repérer les situations à risque, d’évaluer le contexte et les émotions
l’entretien post test :
- si résultat négatif : l’accent est mis sur la prévention
- si résultat positif : travailler sur l’émotion par un accompagnement psychologique, rester à l’écoute.
Il y a eu beaucoup d’échanges autour des activités des participants et beaucoup d’attentes concernant les tests de dépistage rapide (TDR)
en cas d’utilisation de TDR :
-Que faire d’un résultat négatif ? De la prévention ?
-Que fait-on lorsqu’un résultat positif ? A-t-on une réseau VIH ?
Plusieurs intervenants sont pour une éventuelle appropriation du test, car il faut dépister tôt en cabinet. Dr SOW intervient sur cette faisabilité, elle rappelle le cadre légal : habilitation de l’ARS, nécessité de se former, et discussion avec CGSS et ARS sur la dotation financière pour ce dépistage en cabinet.
La discussion ayant débordé sur le TDR, nous recadrons sur le counselling à savoir M-L Salin dit que l’annonce peut avoir un effet de sidération face à un résultat. L’approche psychologique de cette personne est un travail de deuil, et un travail sur ses émotions. Et nous abordons une dimension de mort par cette annonce qui induit un traumatisme psychique.
Les IDE sont réticentes par rapport au counselling par manque de temps. D’autres intervenants signifient que la prévention du VIH se fait par l’écoute, et doit permettre par exemple à une femme enceinte de comprendre l’importance du dépistage pour elle et surtout pour son enfant.
– Refus de certains de se dépister : par peur de savoir, ou du fait des comportement à risque.
Il ressort que nous devons entourer le patient pour un TDR.
– Le psychiatre intervient en disant qu’il est bien de dépister plus tôt quelque soit le contexte les risques, l’âge parce qu’il existe des traitements efficaces et qu’il faut construire un projet de vie (IN SITE)
pour un autre intervenant : il faut proposer les TDR, mais pas rapidement.
En effet, plusieurs entretiens sont parfois necessaires, une sage femme précise que plusieurs consultations, dont celui du 4ème mois de grossesse, peuvent être nécessaires avant de proposer un dépistage et surtout ne pas être seul (soignant) dans cette préparation loin de la chaîne thérapeutique ressource : le psy, réseau, Corevih, hôpital, personnes ressources.......
Au final, il faut anticiper en pré test mais aussi
*- Savoir annoncer un résultat négatif.
*- Prendre en compte la sexualité.
La séropositivité peut être un soulagement et permettre d’aborder la pratique sexuelle de la personne Le counselling peut redonner la confiance et l’estime de soi. Le psychiatre précise que ce travail est plus facile avec les jeunes (projet de vie) qu’avec ceux de 50 ans.
Le counselling doit concerner toutes les IST, à tous les m
oments de la vie. Notre groupe aborde de nouveau les TDR.
Pour éviter les perdus de vue : Instaurer un lien, un climat de confiance par la représentation de l’autre, et donc le counselling.
Retour sur le counselling avec un jeu de rôle :
jeu de rôle
Contexte
2 acteurs : le médecin et sa patiente de 50 ans séropositive, qu’il connait et aborde le statut du partenaire.
La patiente déclare ne lui avoir rien dit.
La patiente séropositive évoque le non dit à son partenaire 45 ans.
Analyse du jeu de rôle :
- - Rester sur des questions ouvertes
- - Reconnaître les émotions
- - Ne pas juger
- - Redonner la confiance et la renforcer
- - Difficultés de parler de sexualité quelque soit le rôle
- - Possibilité de l’annonce au partenaire avec le médecin : ce qui peut permettre de resserrer les liens
- - Travailler sur l’empathie, le ressenti, la reformulation, tomber d’accord sur la reformulation du discours, mais aussi sur celui de l’émotion.
Synthèse
- Proposition d’une équipe ressource avec création d’une plaquette (référents et leurs coordonnées)
- Formation des médecins : DU sur l’annonce des maladies graves ? Et du VIH
- Connaissance de la maladie
- Counselling : technique qui rassure l’usager
avoir le temps, les moyens, savoir reconnaître ses limites, Savoir écouter - Formations des IDES, accompagnateurs, groupes de parole.
- Importance du travail en réseau, en équipe
- Travailler par catégorie (ex : médecins) avec un expert pour se former.
Nos 2 actions prioritaires
- Formation des différents acteurs à l’annonce d’une maladie grave et au counselling
- Travailler en réseau pour améliorer l’efficience du dépistage par une meilleure appropriation du counselling
Les Indicateurs
- Nombre de Dépistages
- Qualité et nombre de formations : évolution de la pratique