A compter du 16 mars 2022, les HSH pourront donner leur sang. Les pouvoirs publics abandonnent en effet toute référence à l’orientation sexuelle parmi les critères d’éligibilité.
De 1983 à 2016, les HSH ont été exclus du don de sang à cause de l’épidémie de VIH/sida. Entre 2016 et 2019, ils ont pu donner leur sang sous réserve d’une période d’abstinence sexuelle, d’abord fixée à un an, avant d’être ramenée en 2019 à quatre mois.
Aujourd’hui, cette situation que beaucoup jugeaient discriminatoire compte tenu de l’évolution du risque épidémiologique chez les HSH va donc disparaître.
Les experts s’appuient sur les données épidémiologiques du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) mais aussi sur la faiblesse du risque résiduel lié au virus du sida chez les donneurs de sang.
« Le niveau de risque épidémiologique baisse depuis des décennies. Le risque individuel avait été estimé à 1/310 000 en 1990, il est aujourd’hui de 40 fois inférieur à ce risque », souligne-t-on à la DGS.
Si les questions relatives aux relations sexuelles des hommes homosexuels ont été supprimées du questionnaire préalable au don, deux nouvelles clauses ont été ajoutées : le donneur devra déclarer s’il prend un traitement pour la prophylaxie pré-exposition (PrEP) ou post-exposition (TPE) au VIH, auquel cas le don sera reporté quatre mois plus tard.
Avant la France, des pays comme l’Espagne, l’Italie, Israël et récemment l’Angleterre ont fait évoluer leurs conditions d’accès au don du sang pour les HSH.
Source : Sida Info Service