Les particularités de l’infection à VIH dans les DOM sont décrites dans cette rubrique

L’infection à VIH dans les DOM (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion) Aspects épidémiologiques ( A partir du Plan national de lutte contre le SIDA 2010-2014 en direction des populations d’outre mer)

Les DOM départements français très concernés
« Les personnes domiciliées dans les départements d’outre-mer représentent prés de 10 % de l’ensemble des personnes ayant découvert leur séropositivité pour le VIH en France en 2007-2008
(4 % en Guyane, 3 % en Guadeloupe, 1 % en Martinique et a la Réunion).
Dans les DOM, les deux départements qui comptent le plus de découvertes de séropositivité pour
le VIH sont la Guyane et la Guadeloupe. »

Des caractéristiques variables
« Les DOM présentent des différences importantes entre eux. D’une part, la Guadeloupe et la Guyane
qui ont un profil épidémiologique proche : prédominance de la transmission hétérosexuelle (et donc proportion importante de femmes), forte proportion de personnes étrangères et proportion élevée de diagnostics tardifs (au stade sida) et, d’autre part, la Martinique et la Réunion ou les caractéristiques des personnes infectées se rapprochent de celles des régions métropolitaines hors Ile-de-France. »

Tansmission hétérosexuelle prédominante et nombre de femmes important
« Globalement, en 2007-2008, le principal mode de contamination est hétérosexuel : 87 % en Guyane,
84 % en Guadeloupe, 78 % en Martinique et 74 % a la Réunion, alors qu’il ne représente que
57 % des cas en métropole.
Du fait de la prédominance de la transmission hétérosexuelle, la proportion de femmes parmi les
découvertes de séropositivité est particulièrement élevée en Guyane (49 %) et en Guadeloupe
(41 %). Elle est de 38 % a la Réunion et de 33 % en Martinique, comme en métropole. La répartition
hommes-femmes a fluctue sans tendance particulière dans les différents DOM entre 2003
et 2008, alors qu’elle a diminue en métropole.
La proportion de transmission mère-enfant n’est pas négligeable (3 % en Guyane et 4 % a la Réunion) contre moins de 1 % en métropole.
La contamination par usage de drogues injectables est plus fréquente a la Réunion (6 %) et en
Martinique (3 %) que dans les deux autres départements (moins de 1 %).
Parmi les hommes, la proportion de contaminations par rapports homosexuels est comprise entre 20 et 29 % pour les quatre DOM, ce qui est nettement moindre qu’en métropole (59 %).

Une proportion de jeunes variable
« Sur la période 2003-2008, la proportion de jeunes de 15 a 24 ans découvrant leur séropositivité
est plus élevée en Guyane et en Martinique que dans les autres DOM et qu’en métropole : 14 %
En Guyane et en Martinique, 10 % en métropole, 8 % en Guadeloupe et a La Réunion. »

Un nombre de personnes de plus de 50 ans élevé : >30% en Guadeloupe. note de l’auteur

Un nombre d’étrangers stable
« Parmi celles dont la nationalité est renseignée, environ les deux tiers des personnes découvrant
leur séropositivité en 2007-2008 en Guyane sont de nationalité étrangère, environ la moitie en
Guadeloupe et entre 10 % et 15 % en Martinique et a La Réunion. Les personnes étrangères sont
Principalement de nationalité haïtienne ou d’un pays d’Amérique du sud (Surinam, Guyana et Brésil)
Pour la Guyane et originaires d’Haïti, de la République Dominicaine ou de la Dominique pour la
Guadeloupe. La proportion de personnes de nationalité étrangère a peu varie depuis 2003 pour
Chacun des DOM. En comparaison, la proportion d’étrangers est de 41 % en métropole, très contrastée avec un taux de 52 % en Ile-de-France et 28 % dans les autres régions. »

Un dépistage tardif
« En 2007-2008 en Guadeloupe, une part très importante (48 %) des découvertes de séropositivité se
Fait en raison de signes cliniques ou biologiques. Ce motif représente environ un tiers des découvertes
en Guyane, a La Réunion et en Martinique. La grossesse représente une circonstance de diagnostic
moins fréquent en Martinique (6 %) que dans les 3 autres départements (environ 25 %).
Les cas de sida diagnostiques chez des personnes domiciliées dans les DOM depuis 2000, représentent
10 a 13 % de l’ensemble des cas de sida domicilies en France, l’Ile-de-France représentant
38 % des cas. En 2007-2008, la Guadeloupe totalise 5 % de l’ensemble des cas, la Guyane
4 %, la Réunion 2 % et la Martinique 1 %. La Guyane et la Guadeloupe totalisent sur cette période
plus des trois quarts des cas dans les DOM. »