Le Sidaction 2023 a eu lieu les 24, 25 et 26 mars 2023.

ON N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI PROCHE DE JOUIR D’UN AVENIR SANS SIDA.

FAIRE UN DON À SIDACTION, C’EST SAUVER DES VIES : APPELEZ LE 110 OU RENDEZ-VOUS SUR SIDACTION.ORG

Le Sidaction 2023 est lancé ! Trois jours de collecte et d’information sur la lutte contre le virus du sida. Alors que la science a fait de grands progrès, 1 personne meurt chaque minute du sida dans le monde. Et les idées reçues et discriminations font toujours le lit de l’épidémie de VIH. 40 ans après sa découverte, plus de 38 millions de personnes vivent avec le virus à travers la planète. Si on n’a jamais été aussi proche d’y arriver, la mobilisation doit se poursuivre pour enfin jouir d’un avenir sans sida.
Nos 35 médias partenaires - dont deux nouveaux : la plateforme France.tv et la chaîne BFM Business - se battent toujours aussi fidèlement aux côtés de Sidaction pour contribuer à mettre en lumière la lutte contre le VIH/sida et sensibiliser le plus grand nombre.
Dans sa nouvelle campagne d’appel à dons, Sidaction rappelle que la lutte contre le sida a connu de grandes avancées depuis 40 ans, avec l’arrivée des trithérapies en 1996 et plus récemment celle des traitements par voie injectable qui améliorent la vie quotidienne des personnes vivant avec le VIH. Les moyens de prévention se sont eux aussi diversifiés pour permettre une sexualité mieux protégée avec des outils adaptés à tous. Pourtant, des obstacles se dressent encore pour envisager un monde sans sida.
Aujourd’hui, 650 000 personnes décèdent du sida chaque année dans le monde et on estime à près de 6 millions, dont plus de 24 000 en France, le nombre de personnes qui ne savent pas qu’elles sont contaminées.
La réalité de l’épidémie demeure très stigmatisante pour les personnes vivant avec le VIH et les idées reçues restent ancrées dans l’imaginaire collectif, laissant place à de fortes discriminations.

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SONDAGE IFOP - LES JEUNES, L’INFORMATION ET LA PRÉVENTION DU VIH : LES IDÉES REÇUES ET LES FAUSSES INFORMATIONS PERDURENT

A QUELQUES JOURS DU WEEK-END DU SIDACTION 2023 (24, 25 ET 26 MARS PROCHAINS), L’ASSOCIATION PUBLIE LES RÉSULTATS D’UN SONDAGE RÉALISÉ CHAQUE ANNÉE PAR L’IFOP AUPRÈS DES 15-24 ANS1. SI LES EFFETS DE LA CRISE SANITAIRE SUR LE SENTIMENT D’INFORMATION DES JEUNES S’ATTÉNUENT, LES IDÉES REÇUES SUR LE VIH/SIDA S’ANCRENT ET NE DISPARAISSENT PAS. FACE À CE CONSTAT, SIDACTION DEMANDE L’INTENSIFICATION DES CAMPAGNES DE SENSIBILISATION ET L’APPLICATION EFFECTIVE DES 3 SÉANCES ANNUELLES OBLIGATOIRES D’ÉDUCATION À LA SEXUALITÉ À L’ÉCOLE.

En 2023, un jeune sur quatre interrogés estime être mal informé sur le VIH/sida, soit une augmentation alarmante de 22 points par rapport à 2009. « Les résultats de ce sondage nous inquiètent toujours autant. Même si nous notons une amélioration du sentiment d’information chez les jeunes et revenons à une situation pré-pandémique, certains chiffres restent alarmants. Nous devons intensifier les efforts de sensibilisation et de prévention auprès de cette tranche d’âge afin que les jeunes disposent des informations dont ils ont besoin pour une vie sexuelle et affective épanouie et sans risque » constate Florence Thune, directrice générale de Sidaction.
A titre d’exemple, seulement 28% des sondés déclarent avoir eu recours au moins une fois à un test de dépistage dans l’année. Un chiffre toujours trop faible bien qu’en hausse de 8 points par rapport à 2022. 43% des 15-24 ans ignorent l’existence d’un traitement d’urgence si un risque a été pris face au VIH. « Et 65% d’entre eux ne savent pas où aller se faire dépister. Il reste de graves lacunes à combler. » poursuit Florence Thune.
Quant aux idées reçues et fausses informations liées au VIH/sida, elles persistent chez les jeunes : 23% pensent que la prise de la pilule du lendemain est efficace pour empêcher la transmission du VIH (contre 10% en 2015) et 18% sont convaincus que la prise d’un comprimé de paracétamol empêche la transmission du virus.

« Même si une personne séropositive sous traitement ne transmet plus le VIH, un message souvent martelé par les associations de lutte contre le sida, des jeunes pensent toujours que le virus du sida peut être transmis en ayant des rapports sexuels avec une personne séropositive sous traitement (53%) ou en embrassant une personne séropositive (17%). La sensibilisation sur ce sujet doit être intensifiée afin de combattre les discriminations subies par les personnes vivant avec le VIH » analyse Florence Thune.
D’autre part, la banalisation de la question du VIH/sida se confirme. 37% des 15-24 ans pensent qu’ils ont moins de risque que les autres d’être contaminés par le virus du sida (+8 points par rapport à 2022) : « 43% pensent que les contaminations baissent chez les jeunes alors qu’en France, sur les 5000 personnes découvrant leur séropositivité chaque année, 15% concernent les moins de 25 ans. Ces chiffres sont inquiétants à l’heure où la réalité de terrain nous prouve le contraire. » observe Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP.
« La sensibilisation et la prévention en matière de santé sexuelle doivent commencer en contexte scolaire et relayée par des campagnes de santé publique au niveau national » conclut Florence Thune. D’après le sondage, deux tiers des jeunes affirment n’avoir jamais bénéficié des 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité au cours de leur scolarité, alors que la loi l’impose depuis 2001.
Pour lutter contre le VIH/sida et pour une meilleure sensibilisation des jeunes, une intensification de la prévention dans les structures éducatives constituent un levier d’action central. Il est notamment urgent que les idées reçues sur la transmission du virus du sida soient combattues pour faire face aux discriminations que subissent au quotidien les personnes vivant avec le VIH.

Les chiffres à retenir
→ 23% des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida, soit une augmentation alarmante de 22 points par rapport à 2009.
→ Moins d’1 jeune sur 2 s’estime bien informé sur les lieux où aller se faire dépister pour le test du VIH/sida.
→ 32 % considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (+5 points par rapport à 2022).
→ 23% estiment encore que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus soit une augmentation inquiétante de 4 points en un an.
→ Entre 12 et 17% des personnes sondées estiment qu’on peut contracter le VIH en entrant en contact avec la transpiration d’une personne séropositive, en buvant dans son verre, en lui serrant la main ou en l’embrassant.
→ 43 % pensent qu’il y a de moins en moins de contamination chez les jeunes.
→ 67% des 15-24 ans disent ne pas avoir bénéficié d’un enseignement de 3 cours par an à l’éducation à la vie affective et sexuelle.
→ 84% que le nombre de cours d’éducation à la sexualité à l’école n’est pas suffisant aujourd’hui.
→ 75 % auraient voulu être mieux informé.e.s et accompagné.e.s au début de leur vie affective et sexuelle.
Sondage IFOP 2023 - Les jeunes de 15-24 ans et leur rapport au VIH