L’enquête VESPA2 va se dérouler en 2011, elle permettra en comparant les résultats à celle de l’enquête VESPA de 2003 d’évaluer l’impact des stratégies de santé publique, de suivre les indicateurs de santé et les indicateurs sociaux sur l’emploi, le logement, le revenu, les comportements sexuels et préventifs ou l’accès aux soins des personnes qui vivent avec le VIH(PVVIH).

L’enquête ANRS-VESPA 2003

Elle a permis, pour la première fois en 2003,de dresser un tableau détaillé des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH en France métropolitaine et dans les départements d’Outre-Mer.
Outre les nombreux articles publiés dans les journaux scientifiques,ces résultats ont nourri les recommandations d’experts dans le domaine de la prise en charge sociale des personnes vivant avec le VIH et ont largement contribué à l’information des professionnels, des associations et des institutions.

De nouvelles orientations

Dans les dernières années, de nouvelles articulations ont été proposées entre la prévention, le dépistage et le traitement qui retentissent sur la vie des personnes vivant avec le VIH. En outre, avec le temps et l’efficacité à long terme du traitement, le vieillissement dans ses composantes biophysiologiques
et sociales pose des questions jusque là inédites.
Par ailleurs, la place des personnes vivant avec le VIH dans la société reste marquée par de multiples formes de discrimination qui entravent l’accomplissement de leur projet de vie.
De nouvelles questions de recherche se posent. Parallèlement, il est nécessaire, pour évaluer l’impact des stratégies de santé publique, de suivre les indicateurs de santé et les indicateurs sociaux sur l’emploi, le logement, le revenu, les comportements sexuels et préventifs ou l’accès aux soins.
C’est pourquoi, avec l’ANRS, l’équipe de recherche déjà engagée dans le projet de 2003, a décidé de réaliser en 2010/2011 une nouvelle enquête transversale nationale sur les conditions de vie des personnes atteintes par le VIH, VESPA2.

L’enquête Vespa2 sur le terrain

L’enquête Vespa2 couvre tout l’hexagone et les quatre départements d’Outre mer et Saint-Martin.
Elle porte sur un échantillon tiré au sort de 68 hôpitaux dans
l’hexagone et 8 dans les départements d’outre mer. Elle s’appuie sur les chefs de service et les médecins qui dans les services spécialisés de ces hôpitaux suivent les patients atteints d’infection VIH. Au total, 3000 patients seront inclus dans l’hexagone et près de 600 dans les départements d’Outre-mer.
Les patients sont invités à participer le jour de leur venue en consultation ou en hôpital de jour en respectant un ordre aléatoire de façon à représenter les personnes vivant avec le VIH dans toute leur diversité. Le consentement est recueilli par le médecin qui suit habituellement chaque personne.
Un enquêteur pose un questionnaire aux personnes qui acceptent l’étude. Aux Antilles et en Guyane, le créole ou les autres langues locales sont utilisées. Les participants remplissent à leur tour un
auto-questionnaire. Le médecin extrait du dossier médical un petit ensemble d’informations pour caractériser l’histoire de la maladie et la santé actuelle de la personne.
Les participants reçoivent un bon cadeau de 15 euros.